Les cas de coqueluche sont en augmentation en France et en Europe. La DGS alerte les professionnelles de santé et leur rappelle que la meilleure prévention repose sur la vaccination.
État des lieux pour 2024
Depuis le début de l’année 2024, le virus de la coqueluche sévit, Santé publique France alerte sur une situation épidémique en France.
Lors du premier trimestre 2024, plusieurs clusters ont été signalés dans sept régions de France :Ile de France, Pays de Loire, Auvergne Rhône-Alpes, Grand-est, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. C’est surtout en collectivité que le virus s’est développé ; écoles maternelles, primaires, halte-garderie, maisons maternelles, collèges, lycées ou sphère familiale.
Les indicateurs relevés en juin 2024 montrent une hausse importante du virus sur ces cinq dernières semaines. Sur les cinq premiers mois de l'année, on compte 7 000 PCR positives (vs 518 sur l’intégralité de l’année 2023), 46 cas de nourrissons âgés de moins de 12 moins (vs 41 en 2023). Le nombre d’hospitalisations après passage aux urgences a été multiplié par 7 (entre la semaine 1 et 22).
Dans la lettre de la DGS, il est expliqué que le virus de la coqueluche évolue par cycle de 3 à 5 ans. Le dernier a été observé en 2017-2018.
Prévention
Ce nouveau pic nécessite un rappel sur la prévention auprès des professionnels de santé comme du grand public. Les rassemblements à prévoir sur la période estivale (vacances, jeux olympiques, paralympiques,…) peuvent contribuer à multiplier les cas de coqueluche, il est donc important d’agir pour prévenir. Pour agir, c’est la vaccination qui est le meilleur moyen de protection.
Les nourrissons sont une population à risque (qui ne peuvent pas être vaccinés avant 2 mois). Leur protection passe par la vaccination des femmes enceintes et de l’entourage du nouveau-né (stratégie cocooning.
Depuis les recommandations de 2022, les femmes enceintes peuvent recevoir la vaccination à partir du 2e trimestre de grossesse (entre 20 et 36 SA). Cette prévention réduit de 50% les hospitalisations et de 95% les décès liés à la coqueluche des moins de 3 mois.
Si la vaccination n’a pas été administrée pendant la grossesse ou moins un moins avant l’accouchement, il est important de la proposer en post-partum.
Les actions de prévention passent aussi bien sûr par les mesures d’hygiène (mesures barrières : lavage des mains, port du masque).
Faut-il déclarer les cas de coqueluche à l’ARS ?
La coqueluche n’est pas un virus à déclaration obligatoire, néanmoins, deux cas necessitent son signalement à l’ARS : en cas d’infections nosocomiales et lorsqu’il existe des clusters (à partir de 2 ans) en collectivité ou en intrafamilial.
Source : DGS-Urgent n°2024_08