Rompre la poche des eaux pendant la grossesse peut être associé à des complications pour la mère et l’enfant naître. Selon cette méta-analyse, il existe des facteurs de risque qui permettent de contribuer à un repérage plus précoce.
Cette méta-analyse publiée dans le British Medical Journal a porté sur 21 études incluant 18 174 participants et 18 facteurs de risque.
Parmi les facteurs de risque significatifs, les auteurs ont retrouvé :
- un faible indice de masse corporelle (OR 2.18, 95% CI 1.32 to 3.61)
- un intervalle entre les grossesses < 2 ans (OR 2,99, IC à 95 % 1,98 à 4,50)
- un antécédent d’avortement (OR 2,35, IC à 95 % 1,76 à 3,14)
- un antécédent d’accouchement prématuré (OR 5,72, IC à 95 % 3,44 à 9,50)
- un antécédent de rupture prématuré des membranes (OR 3,95, IC à 95 % 2,48 à 6,28)
- un antécédent de césarienne (OR 3,06, IC à 95 % 1,72 à 5,43)
- un antécédent d’HTA pendant la grossesse (OR 3,84, IC à 95 % 2,36 à 6,24)
- un antécédent de diabète gestationnel (OR 2,16, IC à 95 % 1,44 à 3,23)
- des pertes vaginales anormales (OR 2.17, 95% CI 1.45 to 3.27)
- une infection de l’appareil reproducteur (OR 2.16, 95% CI 1.70 to 2.75)
- une présentation normale (OR 2.26, 95% CI 1.78 to 2.85)
- une augmentation de la pression abdominale (OR 1.45, 95% CI 1.07 to 1.97)
Par contre, l’association entre le fait d’être fumeur, une longueur de col courte ou la présence dans l’environnement de particules fines (PM 2,5) et rupture prématurée des membranes n’est pas significative et ne fait l’objet que de rares études.
Cette étude permet d’identifier les facteurs de risque associés à une rupture prématurée des membranes. Si les connaitre peut être une aide pour améliorer la prévention et la prise en charge des patientes à risque ils ne doivent pas pour autant représenter un facteur de stress pour les futures mères concernées.
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