La santé des femmes est nettement moins documentée que celle des hommes. Ce récent rapport « Equality Index » souligne une fois de plus les inégalités de genre et l’impact de la santé féminine sur la carrière professionnelle.
La dysfonction érectile a fait l’objet de 5 fois plus d’attention en matière de recherche que le syndrome menstruel, alors que le premier concerne 19% des hommes et le deuxième 90% des femmes.
La santé des femmes est souvent biaisée par de fausses croyances, considérées comme plus émotives, anxieuses, leurs symptômes sont moins pris au sérieux. Les femmes seraient sept fois plus susceptibles d’être mal diagnostiquées lors d’une crise cardiaque, et sont trois plus susceptibles d’en mourir.
Si la recherche sur la santé des femmes était égale à celle des hommes quels seraient les impacts sur la vie des femmes ?
À partir du guide, « Rebel bodies », de la journaliste indépendante Sarah Graham qui révolutionne l’écart entre les sexes en matière de santé, la marque Intimina, maque de santé féminine, a publié le rapport « Equality Index » pour élaborer des actions en faveur de la santé de femmes.
Le rapport se concentre sur la santé féminine et reproductive et a examiné les effets du genre et les écarts de santé dans la vie personnelle et professionnelle des femmes
Améliorer la qualité de vie et réduire le délai diagnostic
Les symptômes qui démontrent bien les écarts de santé entre les sexes sont les douleurs pelviennes et menstruelles qui peuvent être associées à l’endométriose. Or, pour que le diagnostic soit posé des femmes sont dans l’errance médicale en moyenne 7-8 ans. Pendant ce temps les femmes souffrent, la maladie progresse et leur qualité de vie est dégradée, près de 95% des femmes rapportent que les symptômes ont un impact négatif sur leur bien être.
Le rapport promeut l’information auprès des filles au sujet des symptômes normaux et anormaux au moment des règles et aussi de renforcer l’enseignement sur la santé menstruelle et reproductive dans les facultés de médecine.
Améliorer la santé mentale
Les problèmes de santé reproductive présentent un effet délétère sur la qualité de vie des femmes ce qui nuit à leur santé mentale.
Parmi les femmes atteintes d’endométriose, 81% déclarent que leur santé mentale s’est dégradée. Celles souffrant du syndrome des ovaires polykystiques sont trois plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé mentale comme la dépression et l’anxiété.
Un diagnostic plus précoce et un traitement plus efficace contribueraient à réduire les troubles mentaux. S’il y avait 5 fois plus de recherches sur le syndrome prémenstruel, on comprendrait mieux les fluctuations hormonales et leurs impacts sur les femmes. On soignerait ainsi mieux les femmes sans minimiser leurs symptômes tout en offrant un accompagnement psychologique.
Améliorer la santé, améliorer l’économie
Selon une enquête, 59% personnes interrogées déclarent s’être absentées au travail en raison des symptômes de la ménopause. Une personne sur cinq avait réduit ses horaires. Près d’un million de femmes abandonnent le marché du travail en raison de symptômes de ménopauses non gérés. Beaucoup de ces employés seraient des employées expérimentées et chevronnées ce qui rend leur remplacement couteux. D’ici 2030, un travailleur sur 3 devrait avoir plus de 50 ans et la ménopause affectera une proportion de professionnelles plus élevée que jamais. Améliorer la santé des femmes âgées de plus de 50 ans leur permettrait d’avoir une meilleur qualité de vie autant personnelle que professionnelle.
À l’occasion de la journée de la Justice sociale, le 20 février, il est primordial de mettre en lumière ces disparités pour améliorer le bien être des femmes !
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