La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié un état des lieux sur les IVG.
Dans ce rapport paru le 27/09/2022, la DREES publie les résultats d’une étude portant sur le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) réalisées en 2021 et les compare à la situation en 2020, marquée par la crise sanitaire.
Le rapport dresse un panorama sur les IVG en prenant en compte l’âge des femmes, le moment de l’IVG, le département de résidence ainsi que la méthode utilisée.
Les plus jeunes ont moins recours à l’IVG
L’année 2021 a compté en France 223 300 IVG, ce qui est stable après une baisse observée - d’environ 10 000 - en 2020. Baisse liée à une diminution des conceptions en période de confinement de mars à mai 2020.
Ce sont les femmes âgées de 25 à 29 ans qui ont le plus recours à l’IVG avec 24,8 pour 1 000 pour les 20-24 ans, 27,2 pour 1 000 pour les 25-29 ans alors qu’on passe à 12,2 pour 1 000 pour les 30-49 ans et 8,6 pour 1 000 pour les 15-19 ans.
Mais si les 25-29 ans ont le plus recours à l’IVG, on observe une baisse du taux pour les femmes de moins de 25 ans et une stabilité pour les 25-29 ans.
Près de 76% des IVG sont médicamenteuses
Une IVG sur trois est réalisée en cabinet de ville, en centre de santé ou de planification en 2021. En 2019, on observait déjà une augmentation de 26%. Cette évolution s’est poursuivie en 2020 (+ 5 points) et s’est stabilisée en 2021 (+4 points).
Ceci s’explique par l’autorisation en 2005 pour les cabinets de ville de pratiquer les IVG médicamenteuses. Si l’on n’a pas encore de recul sur cette mesure, il est à noter que dans le cadre de la loi portant sur la modernisation du système de santé, depuis 2021 les centres de santé peuvent pratiquer les IVG instrumentales.
La part des IVG médicamenteuses augmente, representant 76% de l’ensemble des IVG (vs 68% en 2019 et 31% en 2000). Cette méthode est aussi celle la plus utilisée dans les établissements de santé, avec 65% en 2021.
Des inégalités territoriales
En France métropolitaire, le taux de l’IVG est en baisse depuis ces deux dernières annèes, au moins jusqu’à 25 ans. Toutefois, il existe des disparités régionales, les taux variaient en 2021, par exemple 11,5 pour 1 000 pour les femmes âgées de 15 à 49 ans dans les Pays de la Loire et 22,1 pour 1 000 en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Par contre, dans les DROM, l’évolution est plutôt à la hausse, sauf à Mayotte où les taux sont bas pour les femmes de moins de 20 ans.
Carte extraite du rapport
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