Voilà une étude qui peut rassurer les obstétriciens, sages-femmes et les parents sur l’accouchement dans l’eau. Les bénéfices sont évidents, voyons de plus près pourquoi.
L’accouchement dans l’eau, encore peu pratiqué, interroge sur les complications qu’il peut entraîner. Mais parlons positif et quels sont les avantages ? D’après cette méta-analyse de 36 études impliquant plus de 150 000 femmes, les bénéfices sont évidents. Les résultats ont été publié dans le BMJ.
Moins de péridurale et d’hémorragie du post-partum
Des études portaient sur l’immersion dans l’eau pendant le travail et d’autres pendant le travail et l’accouchement.
Les résultats montre une réduction significative de l’utilisation de la péridurale (OR 0,17 IC à 95 % 0,05 à 0,56), de l’hémorragie du post-partum (OR 0,69 IC à 95 % 0,51 à 0,95). Les femmes sont aussi plus susceptibles d’avoir un périnée intact (OR 1,48 ; IC à 95 % 1,21 à 1,79 ).
Ce qui est interessant dans ces résultat est également la satisfaction des patientes (OR 1,95 IC à 95 % 1,28 à 2,96).
Par ailleurs, l’accouchement dans l’eau était associé à un risque de rupture du cordon (OR 1,94 IC à 95 % 1,30 à 2,88), bien que faible (4,3 pour 1 000 contre 1,3 pour 1 000). En ce qui concerne les issues neonatales, il n’y avait pas plus complications.
De plus en plus de données rassurantes sur l’accouchement dans l’eau
Cette étude vient corroborer d’autres résultats dont ceux d'une étude pour laquelle il n’y avait pas de différences significatives pour les issues neonatales pour les femmes accouchant dans l’eau par rapport aux conditions classiques et une plus grand probabilité d’avoir un périnée intact.
Outre ces données, se mouvoir dans l’eau est aussi plus agréable pour les femmes enceintes. Le milieu aquatique offre détente et peut réduire anxiété
Rappelons que ce type d’accompagnement implique les femmes avec une grossesse à bas risque. Mais moins de dix maternités françaises pratiquent la naissance dans l’eau (la maternité des Lilas, les Bleuets, le centre hospitalier de Guingamp, la clinique d’Oloron, la maternité de Vitrolles, le centre hospitalier du haut-Buguey). Au vu de ces résultats il serait interressant d’approfondir le sujet pour proposer des recommandations de bonnes pratiques et démocratiser ainsi cette alternative, en cohérence avec le respect de la physiologie de la naissance.
En tout cas , comme le souligne une conseillère politique du Royal College of Midwives, dans le dailymail « c’est une très bonne nouvelle pour les femmes qui envisagent d’accoucher dans l’eau ».