Dans l’amélioration des soins postnatals des femmes atteintes de diabète gestationnel, le dépistage du diabète de type 2 en fait partie. Les résultats de cette étude nous expliquent pourquoi.
Une fois que les femmes ont accouché, pour celles atteintes de diabète gestationnel, la surveillance doit être poursuivie. En effet, une méta-analyse de 20 études a comparé la survenue d’un diabète de type 2 chez 1 332 373 femmes dont 67 956 femmes atteintes de diabète gestationnel et 1 264 417 témoins. Les critères d’inclusion étaient au moins un suivi à 12 mois du post-partum.
Les résultats
Parmi les résultats importants, chaque étude a montré que le risque de développer un diabète de type 2 était plus important chez les femmes avec un diabète gestationnel comparativement aux témoins : le risque relatif combiné de diabète gestationnel était presque 10 fois plus élevé chez les femmes ayant déjà eu un diabète gestationnel que chez les témoins sains (risque relatif 9,51 ,intervalle de confiance à 95 % 7,14 à 12,67, P<0,001).
En termes de délai de dépistage, en moyenne, le premier dépistage a été réalisé à 1,22 an. Elles n’étaient qu’un peu plus de 28% à avoir bénéficié d’un dépistage dans les 3 mois du post-partum et presque 24% à bénéficier d’un dépistage en moyenne une fois par an.
Ne pas baisser la garde après l’accouchement
Le diabète gestationnel toucherait 10 à 20% des femmes. A risque de complications obstétricales, fœtales et maternelles et une fois la grossesse terminée, la surveillance doit être poursuivie.
Le risque de développer un diabète de type 2 après un diabète gestationnel est élevé, 10 fois plus élevé vs les témoins, selon cette étude, et persiste au moins 25 ans après l’accouchement. Ceci, d’autant lorsque la mère présente un excès pondéral, que le diabète gestationnel a été détecté avant 24 SA, que la mère a été traitée par insuline ou/et encore que ses taux de glycémie à l’HGPO étaient plus élevés.
Après un diabète gestationnel, le risque de maladies cardiovasculaires est également plus important ( X 1,7).
Ainsi, il est préconisé de réalisée un dosage de la glycémie à jeun, 3 mois après l’accouchement puis tous les 1 à 3 ans pendant 25 ans selon les facteurs de risque. Le suivi de ces analyses s’accompagne de conseils hygieno-dietétiques, avec une alimentation équilibrée, la pratique d’une activité physique ainsi que l’arrêt du tabac.
Références :
ameli.fr
ceed-diabete.org