L’alimentation joue un rôle important et influence la santé surtout chez les petits enfants. Pourtant la diversification alimentaire peut représenter un véritable casse-tête pour les parents. Quelles pistes leur donner ? Le point avec les dernières recommandations de l’Anses.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail (Anses) a publié dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS) des repères alimentaires pour la population dont les enfants de 0 à 3 ans. Ces repères ne s’appliquent qu’aux enfants nés à terme.
La diversification alimentaire entre 4 et 6 mois
L’Anses préconise la diversification alimentaire entre 4 et 6 mois. Ceci afin de réduire le risque d’obésité, de pathologie coeliaque et d’allergie, et pour couvrir les besoins nutritionnels de l'enfant qui après 6 mois ne sont plus satisfaits avec l’alimentation lactée seule. Que l’enfant présente des facteurs de risque d’allergie ou pas, les allergènes majeurs comme les produits laitiers, l’œuf ou l’arachide doivent être introduits sans tarder.
L’alimentation lactée reste l’alimentation de base
Malgré l’introduction d’aliments solides, l’alimentation de base reste le lait maternel ou bien les préparations pour nourrissons puis les préparations de suite. L’apport minimal quotidien est de 500 ml/ jours jusqu’au 1 an de l’enfant. Entre 1 et 3 ans, il diminue progressivement pour privilégier les aliments solides.
Si des parents souhaitent donner des boissons végétales, attention, celles-ci ne sont pas recommandées chez les enfants de moins d’1 an, quant à celles à base de soja, elles ne devraient pas être proposées avant 6 mois.
Les besoins spécifiques de l’enfant après la diversification
Pour répondre aux besoins spécifiques de l’enfant le fer doit être apporté par «les légumes et la viande ou des aliments enrichis en fer tels que le « lait de croissance » ou les céréales infantiles ». Les apports en lipides ont tendance a être insuffisants, c’est pourquoi il est recommandé de rajouter des matières grasses dans les préparations maison ou les petits pots sans rajout de matières grasses. Par contre pour éviter les apports en lipides trop importants, la quantité d’œuf, de viande et de poisson doit être de 10g/jour pour un enfant de 6 à 12 mois, de 20g/j entre 1 an et 2 ans et de 30g/j entre 2 et 3 ans.
Des pratiques pour faciliter l’acceptation des aliments
Pour faciliter la diversification, l’Anses, préconise :
de proposer un aliment refusé 8 à 10 fois
De diversifier quotidiennement les aliments proposés
De manger dans un environnement calme
De ne pas recourir à l’alimentation comme récompense
De respecter les signaux de faim et de rassasiement de l’enfant, quel que soit son âge pour maintenir les capacités de l’enfant à réguler ses apports énergétiques selon ses besoins
Source :
anses.fr