Telle est la conclusion d’une étude de Cambridge parue dans le Jama Psychiatry portant sur un échantillon de 3000 familles de Bristol. Les auteurs ont constaté que les filles après leur majorité étaient plus à risque de dépression quand les pères étaient eux-mêmes touchés par une dépression postnatale dans les 8 semaines après la naissance.  Même si cette augmentation est faible, elle reste néanmoins significative.

La dépression postnatale chez les pères est parfois liée à un niveau augmenté de dépression maternelle, ont conclu des chercheurs. De fait, la cellule familiale serait davantage perturbée pour tous, et la relation avec l’enfant affectée.
Pour l’association entre dépression postnatale du père et l’impact sur la santé mentale de la fille, les chercheurs n’ont pas pour le moment de réponse sur la mise en évidence de ce lien avec les filles et non les fils. Y aurait-il des aspects spécifiques de la relation père-fille pendant le passage des filles à l’adolescence ? C’est ce que suggèrent les auteurs.

En attendant, cette étude met le doigt sur un sujet qui mérite d’être approfondi. Les pères sont rarement questionnés sur leur santé mentale après la naissance, c’est pourquoi les professionnels doivent être sensibilisés à cette notion.

Référence : 
Association of Maternal and Paternal Depression in the Postnatal Period With Offspring Depression at Age 18 Years
JAMA Psychiatry. 2019;76(3):290-296. doi:10.1001/jamapsychiatry.2018.3667

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