Selon cette étude du JAMA, Les femmes enceintes testées positives au covid-19 seraient plus susceptibles de développer une pré-éclampsie.
Il s’agit là d’une petite étude suédoise de comparaison monocentrique menée auprès de 155 femmes enceintes, testées positives au SARS-Cov2, par prélèvement naso-pharyngé (RT-PCR) pendant le travail et appariées à 604 femmes dont le test était négatif.
La prévalence de pré-éclampsie augmente en cas d’infection au covid-19
Parmi les 155 femmes positives au SARS-Cov2, 65% d’entre elles étaient asymptomatiques. Les patientes infectées par la covid-19 étaient plus susceptibles de développer une pré-éclampsie, 7,7% vs 4,3% par rapport au groupe témoin (1,84 avec IC à 95% : 1-3,36) et moins susceptibles de subir un déclenchement du travail, 18,7% contre 29,6% pour les femmes testées négatives (0,64 ; 95% IC, 0,45-0,90).
Concernant les autres résultats, les auteurs n’ont pas retrouvé des différences significatives entre les 2 groupes en termes de mode d’accouchement, de prématurité, hémorragie du post-partum.
Comment distinguer la pré-éclampsie réelle de la pré éclampsie liée au covid-19 ?
Si le coronavirus entraîne des symptômes respiratoires, cette étude suggère une association avec d’autres effets systémiques sont la pré-éclampsie. Mais alors comment établir une différence entre une pré-éclampsie réelle et celle liée au covid-19 ?
Dans une récente étude espagnole publiée dans le BJOG, les auteurs avaient montré que des patientes covid-19 développant une pré-éclampsie pouvaient être distinguées d'une pré-éclampsie sévère en évaluant le rapport sFlt-1/PLGF, les LDH et l'indice de pulsatilité de l'artère utérine. Selon les chercheurs espagnols, les symptômes de la pré-éclampsie disparaissaient après la guérison spontanée de la pneumonie. Partant de ce constat, ils concluaient alors que ce n’était pas une indication d’accouchement prématuré.