Des chercheurs français ont étudié les morbidités maternelles survenues chez les femmes enceintes atteintes de COVID-19 et les a comparées aux femmes indemnes, pendant la première vague de la pandémie. L’étude rétrospective a inclus 244 645 naissances, comprenant 874 cas de COVID-19.

Il en ressort que les femmes positives au COVID-19 présentaient une fréquence plus importante d’admission en soins intensifs, de mortalité, de prééclampsie ou éclampsie, d’hypertension gestationnelle, d’hémorragie du post-partum, d’accouchement prématuré, de souffrance fœtale et de césarienne.Les femmes enceintes du groupe COVID-19 présentaient une fréquence plus élevée de :

• 0,2% de mortalité (vs 0,005%)
•  5,9% d’être admises en soins intensifs (vs 0,1% dans le groupe non COVID-19)
• 4,8% de prééclampsie ou éclampsie (vs 2,2%)
• 2,3% d’hypertension gestationnelle
• 10% d’hémorragie du post-partum (5,7%)
• 16,7% d’accouchement prématuré avant 37 semaines de gestation (vs7,1%)
• 2,2% d’accouchement prématuré avant 32 semaines de gestation (vs 0,8%)
• 5,4% de prématurité induite (vs 1,4%) et 11,3% d’accouchement prématuré spontané (5,7%)
• 33% de césariennes (vs 20,2%)

Par contre, les chercheurs n’ont pas trouvé de différence significative entre les deux groupes pour les taux d’interruption de grossesse ≥ 22 semaines de gestation, de mortinatalité, de diabète gestationnel, de placenta prævia et de décollement du placenta et le nombre faible d’évènements thromboemboliques n’a pas permis d’en dégager une analyse statistique.
Par ailleurs, il se pourrait que ces chiffres sous-évaluent la réalité, car des femmes positives n’ont peut-être pas été systématiquement détectées.

La fréquence accrue de la morbidité maternelle des femmes contaminées par la COVID-19 pendant la grossesse vient confirmer les recommandations actuelles portant sur la vaccination des femmes enceintes.

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