Éducation, conseil, prévention des rechutes, incitations financières et soutien social, tels sont les axes privilégiés d’un programme de sevrage tabagique instauré par une équipe new-yorkaise. Il est proposé chez les femmes enceintes et poursuivi dans le post-partum, jusqu’à 2 ans après la naissance. Les femmes enceintes bénéficient d’une séance de 30 minutes  hebdomadaire pendant les 2 premières semaines, puis une fois par semaine pendant 6 semaines, ensuite elles deviennent mensuelles dans la 1re année du post-partum et trimestrielles jusqu’à 24 mois.

Des résultats concluants ?

Ce programme qui a inclus 134 femmes a satisfait 85,7% d’entre elles. Toutes recommandaient le programme à d’autres femmes.

Il a permis un taux d’abandon du tabac pendant la grossesse de 63,3%. Ce qui a influencé le taux de naissance de nouveau-nés de petit poids d’âge gestationnel : 11,8% chez les patientes ayant arrêté de fumer vs 62,5%  chez les fumeuses. 
Les femmes sevrées du tabac initiaient plus un allaitement maternel (73,7% vs 30,8%) et la durée était aussi plus longue.
Par contre avec le temps, l’adhésion des patientes baisse, si bien que 42,1% des femmes qui ont arrêté de fumer ont rechuté à 12 mois du post-partum ; les douleurs, le manque de sommeil ont été identifiés comme des facteurs prédictifs.

Un bémol

Le taux d’abandon du tabac qui s’élève à plus de 63% est un succès pour les bénéfices que cela implique sur la santé maternelle, fœtale et de l’enfant à venir. Toutefois, parmi le groupe abandon, elles étaient 65,2%  plus susceptibles de prendre du poids de façon excessive pendant la grossesse (vs 20% du groupe fumeuse). Alors c’est un bon début mais reste à améliorer des paramètres pour favoriser l’adhésion des femmes sur le plus long terme et pour réduire la prise de poids. Pourquoi ne pas y ajouter du yoga, de l’ hypnose, de la méditation, de l’acupuncture ?

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