La revue incluait 20 essais cliniques (141 849 femmes), dont 19 menés, dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Ils comparaient des femmes enceintes ayant reçu des  micronutriments multiples avec celles ayant reçu du fer avec ou sans acide folique ou bien un placebo.
Les auteurs ont observé qu’une supplémentation en micronutriments pendant la grossesse était associée à une diminution de bébés de petit poids d’âge gestationnel (RR moyen de 0,92, IC à 95 % : 0,88 à 0,97) et une réduction de naissance avant la 37e semaine d’aménorrhée  (risque relatif moyen (RR) de 0,95, intervalle de confiance (IC) à 95 % de 0,90 à 1,01).
Ils ont aussi constaté que la prise de micronutriments avait réduit le nombre de nouveau-nés présentant une insuffisance pondérale à la naissance  (RR moyen 0,88, IC à 95 % : 0,85 à 0,91).
 

Par ailleurs, aucune différence n’a été constatée entre les groupes pour la mortalité périnatale (RR moyen de 1,00, IC à 95 % : 0,90 à 1,11) et il y avait peu ou pas de différence entre les groupes pour les autres critères de jugement maternels et obstétricaux : anémie maternelle au troisième trimestre (RR moyen 1,04, IC à 95 % 0,94 à 1,15 )  mortalité maternelle (RR moyen 1,06, IC à 95 % 0,72 à 1,54), fausse couche (RR moyen 0,99, IC à 95 % 0,94 à 1,04 ), accouchement par césarienne (RR moyen 1,13, IC à 95 % 0,99 à 1.29) et anomalies congénitales (RR moyen 1,34 ; IC à 95% 0,25 à 7,12).

Devant ces résultats, l’administration de micronutriments contenant du fer et de l’acide folique pendant la grossesse semble apporter des bénéfices sur la santé maternelle et infantile des pays à revenu faible ou intermédiaire.  Cela ne dispense pas pour autant de diffuser des conseils hygiéno-diététiques adaptés aux femmes enceintes.

Source : 
Cochrane. Suppléments vitaminiques et minéraux chez les femmes enceintes. 15 mars 2019.