Dans Nature Communications, des auteurs avancent de nouveaux éléments mis en cause dans l’hyperémèsis gravidarum.
Invalidants les vomissements extrêmes de la grossesse, peuvent toucher jusqu’à 2% des parturientes.
Les causes de l’hyperémèsis gravidarum ne sont pas très claires. C’est pourquoi des scientifiques ont cherché à approfondir la piste génétique, en tenant compte d’autres publications qui constataient la présence de ces vomissements extrêmes chez les femmes d’une même famille. En effet, selon certains auteurs, Le risque d'hyperémèsis gravidarum serait multiplié par 17 chez les sœurs de patientes atteintes.
Pour cela, ils ont comparé l’ADN de femmes souffrant de ce trouble de la grossesse avec celles indemnes de vomissements et de nausées. Ils ont identifié des variations de l’ADN au niveau des gènes GDF 15 et IGFBP 17. Ces gènes seraient connus pour jouer un rôle dans le développement placentaire et aussi dans la régulation de la grossesse et de l’appétit.
L’Hyperémèsis gravidarum représenterait la 2e cause d’hospitalisation pendant la grossesse alors que la plupart des traitements actuels manquent d’efficacité. Cette découverte est possiblement une voie pour trouver de nouvelles perspectives thérapeutiques !
Source :
Placenta and appetite genes GDF15 and IGFBP7 are associated with hyperemesis gravidarum
Marlena S, Fejzo, Olga V, Sazonova, J Fah Sathirapongsasuti, Ingileif B, Hallgrimsdottir, Vladimir Vacic, Kimber W, MacGibbon, Frederic P, Schoenberg, Nicolas Mancuso, Dennis J, Slamon, Patrick M. Mullin
Nature Communications 21 March 2018 doi:10.1038/s41467-018-03258-0