Douleurs de règles, douleurs liées à l’endométriose, infection urinaire, mycose vaginale, inconfort lié à la ménopause, près d’une femme sur deux est concernée par ces problématiques ayant un impact sur leur quotidien. C’est ce que révèle un récent sondage.
Un sondage PiLeJe/IFOP, intitulé « La santé intime des femmes » réalisé en avril dernier, met en évidence des chiffres alarmants concernant la santé des femmes âgées entre 18 et 55 ans: une femme sur deux souffre d’au moins un désagrément intime. Ceci impacte leur vie sociale (47%), professionnelle (51%), familiale (45%) et sexuelle (62%).
En effet, Parmi ces désagréments, on note les douleurs liées aux règles, à l’endométriose, à une infection urinaire, une mycose vaginale. Ces maux agissent aussi bien sur leur santé physique que psychologique et génèrent du stress, de l’irritabilité, un manque de confiance en soi voire de l’isolement social.
Mieux comprendre leurs spécificités, pour mieux soigner les femmes
On ne peut se résoudre à soigner sans prendre en compte les spécificités biologiques des femmes. Sans stigmatisation, sans honte, il est important de souligner, comme l’a fait l’OMS que « Il y a des états dont seules les femmes font l’expérience et dont elles seules supportent les conséquences potentiellement négatives. Certains de ces états sont (...) des processus biologiques et sociaux qui comportent des risques pour la santé et exigent des soins particuliers. »
Tout au long de leur vie les femmes traversent des étapes qui leur sont propres : menstruations, grossesse, allaitement, ménopause … où peuvent survenir des troubles génito-urinaires, des infections vaginales liées à un déséquilibre du microbiote vaginal, où des femmes souffrent de douleurs pendant les règles du fait de l’endométriose – 79% des femmes souffrent de douleurs très intenses.
Des professionnels experts de la santé des femmes pour les accompagner
Pour accompagner les femmes de façon optimale, il faut qu’elles puissent accéder facilement à des professionnels de santé adaptés. Or selon certains départements, on compte que 2,6 spécialistes pour 100 000 femmes (rapport "Femmes et ruralités" – Sénat 2021). Si les résultats du sondage mettent en évidence que 7 femmes sur 10 parlent de leurs désagréments intimes à leur médecin généraliste, gynécologue et pharmacien, on s’étonne que les sages-femmes n’apparaissent pas comme des acteurs incontournables dans la santé des femmes…
Si les femmes doivent être sensibilisées sur les troubles qu’elles peuvent rencontrer pour prendre le pouvoir sur leur corps, sur leur santé, elles doivent être aussi être informées sur les différents professionnels qu’elles peuvent consulter !