Selon une étude contrôlée randomisée, la consommation de pistaches par les femmes atteintes d’un diabète gestationnel pourrait réguler le niveau de glycémie post-prandiale.
Les objectifs et la population cible
L’objectif de l’étude était d’observer les effets de la consommation de pistaches sur les réponses glycémique et insulinique, ainsi que sur les hormones liées au métabolisme du glucose chez les femmes enceintes intolérantes au glucose (n30) (sans autre pathologie) ou chez celles où le diabète gestationnel a été diagnostiqué (n30).
La population cible était constituée de femmes enceintes âgées de 25 à 35 ans entre 24 et 28 semaines de grossesse. Les femmes étaient initialement sélectionnées en mesurant le glucose plasmatique une heure après l’administration de 50 g de glucose. Les femmes dont la concentration de glucose était supérieure ou égale à 7,8 mmol/l étaient soumises un autre jour à un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale de 75g. Le diagnostic de diabète gestationnel était posé quand la glycémie était ≥ 10 mmol/L au bout d’1 heure ou ≥ 8,5 mmol/L après 2 heures.
La méthode
Dans cette étude contrôlée randomisée et croisée, les femmes participaient aux 2 phases par ordre aléatoire, après un jeûne d’une nuit, à 2 reprises, espacées d’une semaine. Dans la 1ère phase, les femmes enceintes recevaient pour le petit-déjeuner 100 g de pain au blé complet (environ 240 Kcal) en 10 minutes. Un test sanguin était pratiqué après manger puis toutes les 30 minutes jusqu’à 120 minutes.
Dans la 2e phase, les femmes ingéraient pour le petit-déjeuner 42 g de pistaches (environ 234Kcal) en 10 minutes avec des contrôles sanguins identiques à la première phase.
Pain complet ou pistaches : que faut-il consommer ?
Les auteurs de l’étude ont observé que la glycémie était plus faible quand les femmes ingéraient des pistaches comparativement à la consommation de pain complet et ceci pour chacune des mesures réalisées. Les niveaux de glycémie étaient comparables aux niveaux de référence.
En ce qui concerne, les niveaux d’insuline, ils sont restés stables au cours des 2 heures suivant la prise de pistaches.
Le peptide insulinotrope dépendant du glucose (GIP) et le glucagon-like peptide-1 (GLP-1) agissent sur la sécrétion d’insuline par le pancréas. Ces hormones, en provoquant une réduction des niveaux de glycémie et de la sécrétion d’insuline, semblent ralentir l’absorption des nutriments dans le sang et diminuer les quantités d’aliments ingérés.
Dans les 2 groupes de femmes, le niveau de GLP-1 était plus élevé après ingestion des pistaches (versus pain complet).
Pourquoi les pistaches ?
Les pistaches présentent un faible indice glycémique tout en offrant un profil nutritionnel équilibré. Elles sont riches en fibres et en antioxydants et présentent un profil en acides gras bénéfique. Elles contiennent de l’acide linoléique, des phytostèrols, du potassium, de la thiamine, du cuivre, du manganèse, du zinc, du selenium, de la riboflavine, de la vitamine E (rôle dans le stress oydatif). Elles sont une source de fer, de vitamine B6, d’acide folique et en chrome (régule la glycémie).
Les pistaches sont les fruits à coque les moins caloriques : portion quotidienne recommandée apporte 165 calories, ce qui représentent 49 pistaches.
Tout en apportant des nutriments essentiels à la mère et au bébé, cette étude montre que les pistaches peuvent réguler la glycémie post-prandiale chez les femmes présentant un diabète gestationnel. Une piste qui reste intéressante, même si s’il s’agit d’une étude de faible puissance.
Sources :
Effets de la consommation de pistaches sur la réponse glycémique postprandiale chez les femmes enceintes. Etude contrôlée randomisée et croisée. Dr Sheng Ge
https://www.i-dietetique.com/pdf/effets-de-la-consommation-de-pistaches-sur-la-r%C3%A9ponse-glycemique-postprandiale-chez-les-femmes-enceintes.pdf
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