Près de 12% des franciliennes âgées de 15 à 49 ans ont déclaré avoir eu une grossesse non prévue au cours des 5 dernières années. C’est ce que révèle une étude de l’Observatoire régionale de Santé de l’Ile-de-France.
Deux tiers des femmes utilisaient une contraception : 23,9% la pilule et 19,8% le préservatif
En s’appuyant sur les chiffres du Baromètre Santé publique France 2016, cette étude a évalué la prévalence des grossesses non prévues en Ile-de-France et les facteurs de risque associés et les a comparé à d’autres régions.
Elle met en évidence que 12% des franciliennes de 15 à 49 ans ont eu une grossesse non prévue au cours des 5 dernières années alors que deux tiers d’entre elles étaient concernées par la contraception le mois précédant la grossesse. Parmi ces grossesses non prévues, plus de 49% se sont terminées par une IVG.
Le taux de grossesses non prévues se rapproche des autres régions (10,5%) mais avec une utilisation d'une contraception orale le mois précedant la grossesse non prévue plus importante qu'en Ile-de-France (41,8% vs 23,9% pour les franciliennes). Par contre le recours à la contraception d’urgence était plus important chez les franciliennes que chez les femmes des autres régions (77,2% vs 54,9%). D’ailleurs 37,9% des femmes d’Ile-de-France connaissent le délai maximal d’efficacité de la contraception d’urgence.
On retrouve aussi une proportion de grossesses non prévues plus importante chez les francilienne jugeant inefficace le préservatif, la pilule et le stérilet.
Grossesses non prévues : Quels facteurs de risque ?
Les femmes dans des situations économiques et sociales défavorisées sont plus exposées à ces grossesses non prévues (renoncement aux soins pour motif financier au cours des douze derniers mois, ne pas disposer d’une couverture maladie complémentaire). Les auteurs de l’étude ont observé également d’autres facteurs de risque, dont un âge jeune (20-29 ans), le fait d’avoir au moins un enfant, avoir déjà eu des rapports sexuels avec des femmes et d'avoir eu plus de 3 partenaires sexuels masculins.
La connaissance de ces données offre des perspectives pour cibler les axes de prévention à savoir, l'amélioration de l’accès à la contraception et son information.