En 2019, il a été enregistré 232 000 IVG en France. Il s’agit là du taux le plus élevé depuis 30 ans. Ce chiffre issu de l’étude de la direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees) met aussi en lumière d’autres résultats et des disparités.
Les femmes le plus concernées par le recours à l’IVG en France sont les femmes âgées entre 20 et 29 ans avec 27,9 IVG pour 1000 femmes. Le rapport de la Dress note également des hétérogénéités régionales importantes : 11,8 IVG pour 1000 femmes dans les Pays de la Loire pour les 15-49 ans contre 22,9 pour 1000 Provence Alpes-Côtes-d’Azur. En Guadeloupe et Guyane, le taux passe à 39 sur 1000.
L’étude pointe aussi les inégalités sociales. Les femmes les plus précaires auraient plus souvent recours à l’IVG : « les 10 % des femmes ayant les niveaux de vie les plus élevés ont un taux de recours à l’IVG pour 1 000 femmes inférieur de 11 points pour 1 000 à celui des 10 % des femmes ayant les niveaux de vie les plus faibles. »
Le taux d’IVG à la hausse serait-il associé à la banalisation de cet acte et la diabolisation de la contraception ? Selon Israel Nisand pour BFM TV, « pour beaucoup de femmes, il est moins grave et moins dangereux de faire des IVG, et même de les répéter que de prendre une contraception. Pourtant, l’IVG est coûteuse psychologiquement et elle est coûteuse en santé ».