Près de 57% de femmes de plus qu’en 2016 ont été accompagnées par l’association « Agir pour la santé des femmes », rien qu’en Ile-de-France. Saviez-vous qu’en France l’accès aux soins des femmes précaires est 9 fois inférieur à celui des hommes dans la même situation ?
Face à ce constat cette association humanitaire lutte pour favoriser la santé des femmes en France mais aussi à travers le monde. Nous sommes partis à leur rencontre.
Avec Géraldine Vernerey (chargée de communication) et Nadège Passereau (déléguée générale) de l’association Agir pour la santé des femmes (ADSF).
Quelle est l'histoire, quels sont les objectifs de l'association ?
L’association a vu le jour en 2001. Alors que les programmes d’aide pour les femmes les plus démunies sont souvent oubliés, Bernard Guilllon, médecin gynécologue, a fondé l’association « Agir pour la santé des femmes » (ADSF).
Ainsi l’ADSF vise à améliorer l’accès aux soins et à la santé sexuelle et reproductive, en remédiant aux inégalités dont souffrent les femmes précaires.
Les valeurs de l’association humanitaire s’articule autour d’une volonté de les rendre autonomes et actrices de leur parcours de soins, de leur santé globale (physique et mentale) et de leur bien-être dans, le respect de la dignité et des choix de vie. Les objectifs sont de leur fournir des informations (quelles structures existent, les droits auxquels les femmes ont droit, etc), les sensibiliser à la prévention (dépistage du cancer du col de l'utérus), de les conseiller et orienter.
Qui sont les bénévoles qui œuvrent pour l'association ?
Une équipe permanente au siège (directrice générale, responsable médicale, responsable santé mentale, chargée de mission, chargée de communication, etc.) et une équipe d'environ 80 bénévoles, en grande partie constituées de femmes ouvrent pour l’association.
Parmi les bénévoles, on compte des psychologues cliniciennes, sages-femmes, infirmières, médecins gynécologues ou généralistes, etc, ou tout simplement sensibles à cette question sans compétences médicales ou paramédicales particulières.
Pouvez-vous en dire davantage sur les missions?
Des équipes mobiles de santé médicale et psychologique partent à la rencontre des femmes qui vivent dans les hôtels sociaux, les bidonvilles, les centres d'accueil, dans la rue, les Bois de Vincennes... Pour ces missions en Ile-de-France, il s’agit de maraudes de 4h (18-22h), suivi de permanence pour analyser les besoins et les réponses à apporter. C'est un processus continu.
Mais il y a aussi des missions ailleurs, notamment aux Comores, où une antenne a été créée avec une équipe en permanence sur place.
Si une sage-femme souhaite participer aux actions, comment procéder?
Elle peut nous contacter à maraude@adsfasso.org. Elle sera invitée à une réunion d'information, puis, si elle souhaite poursuivre, à une formation première maraude (2h). Des formations sont régulièrement proposées (accès aux droits, interculturalité, etc.).
Un message à faire passer aux sages-femmes pour les sensibiliser à cette cause?
Nous vous invitons à consulter notre état des lieux sur la santé des femmes en situation de grande précarité en Ile de France réalisé à partir de nos activités de l'année 2017.
Depuis 2014, le nombre de femmes en situation de précarité ne cesse d’augmenter, le droit à la santé est universelle, alors si vous souhaitez vous impliquer vous pouvez répondre aux appels de bénévoles sur la page FB.
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