Son expérience personnelle de la maternité lui a donné l’envie de changer de métier. Amandine Macias s’est tournée vers la profession sage-femme, elle nous raconte sa reconversion.
Avant d'entamer de nouvelles études pour devenir sage-femme, quelle était votre profession ?
J’ai fait des études d’Histoire et progressivement je me suis spécialisée en urbanisme car j’avais besoin d’un exercice professionnel plus concret. J’ai aimé mes 7 années de pratique en bureau d’études d’architecture et d’urbanisme et je n’avais jamais songé à une reconversion. J’avais l’impression d’être sur des rails et cela me convenait, c’était confortable. C’est d’ailleurs durant cette période que j’ai fondé ma famille, mais cela a fait naître d’autres envies professionnelles…
Pourquoi ce changement radical d’orientation ?
L’expérience de la maternité et de l’accouchement, notamment pour ma 2e fille. J’adorais aller à la maternité, aux échographies,... J’ai trouvé ce milieu passionnant et surtout j’ai découvert ce métier incroyable le jour de mes accouchements, alliant connaissances médicales/techniques poussées et accompagnement psychologique. Ce changement s’est imposé à moi car je ne cherchais pas à exercer un nouveau métier. Devenir sage-femme est devenu indispensable et tout mon entourage m’a suivi. Avec le recul je trouve ça étonnant.
Comment avez-vous vécu ces 5 années d’étude ?
Plutôt bien, j’ai un peu faibli sur les deux dernières années. Trop de fatigue, de sacrifices notamment dans ma vie de famille, j’avais hâte de ne plus avoir de travail à fournir en parallèle de mes stages. J’avais envie de souffler et de ne plus courir après le temps, c’est fatiguant pour nous mais aussi pour l’entourage car on impose son rythme à tout le monde.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans la profession ?
J’aime la relation qui s’instaure lors de la prise en charge et l’investissement que cela demande. Quand je travaille, je suis à 100%, j’ai rarement l’esprit ailleurs et je trouve cela passionnant. Le seul bémol c’est lorsqu’il y a une activité vraiment trop dense, je peux avoir l’impression de bâcler car il faut qu’on coure à droite à gauche et que l’on ne prend pas le temps d’écouter l’autre. Lorsqu’à la fin d’une garde, je ne me souviens plus d’un accouchement, de son déroulement ou du visage de la patiente, je me dis qu’il y a un souci…
L’aspect technique des connaissances et des gestes me plait également beaucoup. Il y’a une marge de progression importante. Avec l’expérience, cela ne peut aller que dans le bon sens et je trouve que c’est satisfaisant.
Quels sont vos projets ?
Je me vois encore quelques années en milieu hospitalier puis en libéral. J’aime beaucoup l’hypnose et l’acupuncture mais là j’avoue que j’ai besoin de faire une pause dans les études.