Étudiante sage-femme en Slovénie, Evi Kamperi a aussi lancé son blog « Être une sage-femme ». Nous avons rencontré cette jeune fille dynamique pleine d’ambition.
Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?
Je m'appelle Evi Kamperi et j'ai 20 ans. Je suis grecque et j'étudie actuellement à l'Université de Maribor, en Slovénie, dans le cadre d’un programme Erasmus. J'adore ce qui touche au domaine de la naissance et la nature à travers elle. Je suis fière de me qualifier de féministe dans un monde qui a vraiment besoin de changer certains de ses aspects. Je suis une défenseuse des droits de l'homme, en particulier en ce qui concerne les soins de santé, et c'est pourquoi j'ai participé à deux projets financés par l'UE sur les droits de l'homme, la tolérance et comment les défendre à travers l'activisme et les campagnes numériques. Mon rêve est d'avoir un impact positif sur ce monde en combinant ma science et ma passion pour l'égalité.
Pourquoi vous êtes-vous orientée vers la profession de sage-femme ?
Presque par accident. Je l'ai ajouté à mes options universitaires à la dernière minute, car je n’en avais pas été informée plus tôt. Mais j'en suis immédiatement tombée amoureuse. Ce n'était pas mon premier choix à l'époque, mais je suis contente de cette orientation !
Aujourd’hui, combien d’années d’études vous reste-t-il pour devenir sage-femme ?
J'en suis à ma troisième année d'études et la durée minimale des études pour ce diplôme est de 4 ans en Grèce. Je suis impatiente de faire l'expérience du travail, mais je comprends à quel point la connaissance est importante pour fournir les meilleurs soins, alors j'étudie rigoureusement pour développer mes compétences.
Vous avez un blog, de quoi s’agit-il ?
Exactement! Avec une de mes collègues, nous avons créé le blog «Être une sage-femme ». Tout a commencé avec ma vision d'un espace sécurisé qui fournit des informations précises et à jour sur les différents problèmes liés à la pratique de sage-femme. Le blog a d'abord pris forme en novembre 2020 et évolue depuis. Nous écrivons des articles sur la naissance, la grossesse, la vie sexuelle, les soins aux bébés, le système génital féminin et bien d'autres adressés aux sages-femmes, aux étudiant-e-s sages-femmes, aux femmes enceintes, aux parents et à toutes autres personnes intéressées. Nous collaborons avec différents scientifiques, spécialistes et organisations sur une variété d'articles et de projets. Nous sommes fiers de dire que nous essayons de garder notre blog aussi inclusif que possible, car notre vision est de proposer un espace pour tout le monde, quelles que soient les différences. Nous lançons actuellement le projet « Midwifery: Stronger Together » dans lequel nous collecterons des questionnaires auprès de sages-femmes de différents pays du monde et nous écrirons un article sur les pratiques de sage-femme de chaque pays.
Pourquoi ce projet ?
Nous voulions créer un projet qui unit les sages-femmes dans le monde et explore les pratiques de chaque pays. Nous étions curieuses de savoir à quoi ressemble la profession ailleurs et comment différentes cultures peuvent avoir un impact sur le domaine de la naissance, alors nous avons pensé que d'autres professionnels de la santé pourraient avoir les mêmes réflexions. À travers ce projet, nous visons à promouvoir la mise en réseau et l'échange de pratiques utiles. Mais nous ne voulons pas seulement couvrir le côté positif de la profession de sage-femme. Nous voulons faire partie de la nouvelle génération de professionnels qui va mettre en lumière les défauts et apporter le changement. Nous croyons que nous sommes le changement et tous ensemble, nous pouvons faire avancer la profession de sage-femme.
Comment voyez-vous évoluer votre projet ?
J'ai beaucoup d'espoir pour le projet, car nous avons de nombreuses d'inscriptions à travers le monde. Nous travaillons déjà sur le premier article qui sera probablement déjà publié au moment où cette interview parviendra aux lecteurs et nous commencerons par la Grèce afin de rendre hommage à notre pays.