Alors que 20% des femmes en France ont déjà été confrontées à la précarité menstruelle, l’association « Règles élémentaires » combat ces inégalités.
Justine Okolodkoff est responsable du contenu et de la sensibilisation au sein de l’association « Règles élémentaires ». Elle sensibilise le grand public, soit par des évènements, soit par la communication, ou bien des ateliers auprès des établissements scolaires, des universités et propose aussi des formations institutionnelles. Elle nous en dit plus sur l’association et ses actions.
Comment est née l’association ?
L’association est née il y a 6 ans. La fondatrice Tara Heuzé-Sarmini était à l’époque étudiante en Angleterre. Là-bas, elle militait contre la précarité menstruelle, elle participait à des collectes. Quand elle est rentrée en France, elle s’est rendu compte qu’il n’y avait pas d’actions équivalentes alors elle a créé l’association pour pallier le manque.
Quels sont les objectifs de l’association ?
L’objectif principal est de lutter contre la précarité menstruelle cela passe par l’action historique qui est celle d’une plateforme citoyenne permettant d’organiser une collecte de produits d’hygiène intime. Depuis la création de l’association, plus de 1 000 collectes ont été organisées. Un des objectifs fondamental est celui de lever le tabou autour des règles en organisant des actions de sensibilisation qui peuvent être en collaboration avec d’autres partenaires tels qu’Emmaüs, la Croix Rouge, Action contre la faim…
Quelles sont les actions les plus marquantes menées par l’association ?
Tous les ans, nous organisons une collecte avec la fondation des femmes et Monoprix dans toute la France. C’est une journée où nous sensibilisons le grand public directement dans les magasins. À cette occasion, nous collectons énormément de produits d’hygiène intime. C’est une action qui existe depuis plusieurs années et qui a prouvé son efficacité !
Les ateliers scolaires font partie des évènements emblématiques. Même si l'on se rend compte que le discours sur les règles a changé, qu’il y a moins d’appréhensions, moins de tabous, il en existe malgré tout encore beaucoup. Il est donc essentiel de libérer la parole sur le sujet !
En pratique, comment organiser une collecte ?
Il suffit de se rendre sur le site puis sur l’onglet "Collecter" puis de suivre les indications pour organiser la collecte. On peut décider du lieu, des dates,si la collecte est publique ou privée. Les produits acceptés sont : Serviettes, protège-slips, tampons, cups, culottes menstruelles, lingettes et gels antibactériens. Une fois la collecte terminée, l'association se charge de redistribuer les produits aux associations partenaires.