Clémence et Elsa, sages-femmes à Marseille, soutiendront l’association EndoFrance en participant à un défi sportif de 5 jours : le raid multisports 100% féminin, "La Saharienne ". Cap vers l'Afrique du Sud en novembre 2018 pour l'aventure! Rencontre avec ces deux jeunes femmes ambitieuses.
Quel est votre parcours professionnel ?
Elsa Bintz : Vingt-huit ans, gardoise d’origine, j’ai fait mes études de sage femme à Montpellier, je travaille à Marseille depuis 3 ans. Attirée depuis plusieurs années par le milieu médical, sage-femme est un métier qui demande une bonne résistance physique et psychologique, de la rigueur, de la douceur et beaucoup d’empathie. Je me suis trouvée dans cette voie, où le relationnel et l’humain sont au cœur de la profession.
Clémence Poisson : Vingt- neuf ans, sarthoise d’origine, j’ai fait mes études à Angers. Après y avoir travaillé quelques mois en sortie de diplôme, je suis partie un an et demi exercer à Mayotte. Depuis juin 2015, je travaille à la Conception à Marseille, où j’ai rencontré Elsa. A vrai dire, je ne connaissais pas vraiment cette profession, je l’ai découverte quand j’ai obtenu mon classement en première année de médecine. Réticente au départ, j’y ai finalement trouvé ce que je recherchais, à savoir l’aspect médical, scientifique mais aussi social et humain. Des aspects qui s’entremêlent à merveille et où j’y trouve mon épanouissement professionnel, même si l’ambiguïté de notre statut pose parfois problème.
Pourquoi avec Elsa avez-vous décidez de défendre l'association EndoFrance ?
Clémence & Elsa : Nous avons choisi de soutenir l'association EndoFrance, dont le rôle est de mettre en lumière une pathologie qui touche une grande partie de la population féminine et pourtant mal connue : l'endométriose.
Etant toutes deux sages-femmes hospitalières, nous côtoyons un certain nombre de patientes touchées par cette pathologie, des patientes avec aussi parfois des difficultés à procréer. De plus, la sage-femme, en étant à même de réaliser le suivi gynécologique des femmes, est un des acteurs principaux du dépistage de cette pathologie.
Nous avons donc une certaine crédibilité par notre profession, de parler et de faire connaitre l’endométriose au grand public.
Notre soutien à Endofrance a pour but de communiquer largement sur la pathologie à travers différents formats (évènements sportifs, réseaux sociaux, journal local, radio, etc…) et pour apporter des dons à l’association.
Trouvez-vous que les sages-femmes soient sensibilisées à cette pathologie ?
Clémence & Elsa : Les sages-femmes sont légèrement sensibilisées à cette pathologie, notamment lors de leur apprentissage. Néanmoins, les progrès à faire pour une meilleure connaissance de la pathologie auprès des professionnels médicaux sont encore nombreux : le diagnostic d’endométriose est posé avec un retard moyen de cinq ans !
Comment pourraient intervenir les sages-femmes dans cette pathologie ? Pour le suivi et l' accompagnement des femmes atteintes d'endométriose ?
Clémence & Elsa : Avec des missions de prévention , les sages-femmes sont au coeur du dépistage de de cette pathologie.
L’interrogatoire doit aider à orienter le diagnostic : Douleurs pendant les règles, pendant les rapports sexuels, troubles digestifs, urinaires, saignements anarchiques, douleurs à la marche, etc.
Un ensemble de symptômes qui amèneront à proposer des examens spécialisés et éventuellement orienter la patiente vers un spécialiste.
Les sages-femmes peuvent être davantage à l’écoute des patientes, mais aussi les mettre en relation avec des groupes de soutien adaptés.
Comment cette initiative a été accueillie auprès de vos proches et collègues ?
Clémence & Elsa : Nos proches et collègues de travail ont accueilli la nouvelle de la meilleure des façons. Nous avons eu beaucoup de retours positifs de tous les corps de métiers de l’hôpital. C’est très encourageant pour nous deux et nous sommes touchées par ce soutien collectif qui nous donne envie de nous surpasser.
C’est un sacré défi sportif, un entrainement à venir ? Qu’avez-vous prévu ?
Clémence & Elsa : Effectivement c’est un grand défi pour nous. Quelques courses à pied et trails en compétition pour les mois à venir, ainsi que de la natation en pleine mer (5 kms du Monte Cristo). Nous avons prévu de faire des entrainements spéciaux pour les différentes disciplines que nous n’avons pas l’habitude de pratiquer au quotidien comme le VTT, le canoé, le tir à l’arc ou encore la descente en rappel. Nous sommes preneuses de tous conseils ou coachings d’amateurs ou professionnels!
Un programme d’entraînement assez chargé, en dehors de nos heures de travail, nous attend! Ce qui demandera une certaine organisation et beaucoup de motivation.
Avez-vous déjà entrepris d’autres actions de ce genre, associatives ?
Clémence : C’est une grande première pour Elsa.En ce qui me concerne, j'ai éjà participé à une action humanitaire, avec HUMAIA, une association créée par des étudiants sages-femmes marseillaises il y a plus de 10 ans. Je suis partie en novembre 2016 au Togo pendant 3 semaines accompagnée de deux autres sages-femmes pour apporter du matériel médical et former les sages-femmes sur place avec les moyens à disposition. Ce fut très enrichissant tant professionnellement que personnellement.
Comment peut-on aider ?
Vous pouvez nous soutenir notre équipe tout le long de notre parcours via les réseaux sociaux et le web.
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