Quels sont les pièges à éviter au cours d’une consultation gynécologique ?

Exerçant dans une zone très sous-dotée en médecins et gynécologues, le piège est de prendre en charge des patientes présentant des pathologies ou des particularités qui ne rentrent pas dans notre champ de compétences. Ce n’est pas toujours facile de dire à une patiente pensant trouver "sa professionnelle" que nous ne pourrons pas la prendre en charge et que nous devons la réorienter vers un gynécologue, notamment lorsque celle-ci a vécu ce que j'appelle des "échecs de suivi" (manque d'écoute, de confiance, voire violences...)

Quelles sont les particularités pour chaque tranche d’âge (adolescentes/ femmes après 24 ans/ femmes ménopausées) ?

Pour les adolescentes : être complice, c’est un peu être la "grande sœur " : savoir mettre en confiance, amener le dialogue et pouvoir passer des grands messages qui vont marquer ...

Pour les jeunes femmes,  nous donnons un change plus mature, nous considérons sa vie, son corps, ses envies, ses besoins. Nous sommes présentes mais devons valoriser son autonomie.

Puis à la ménopause, l'enjeu est plus d'accompagner les changements corporels et souvent de rassurer les patientes sur leur féminité

Pour finir, Quels sont les retours des patientes concernant le suivi gynécologiques effectué par une sage-femme ?

On me répète souvent que l’obtention des rendez-vous est plus rapide, que le temps de consultation est plus long, le contact, la personnalité plus abordable, plus de respect du corps, de la physiologie…

Une anecdote qui fait plaisir. Une patiente que je vois pour la première fois la semaine dernière, 36 ans, 2 enfants et n'en souhaite pas d'autres. Elle sort de la consultation en me disant : "Mais pourquoi je découvre le suivi sage-femme seulement maintenant?! Vous me donnez envie d'en faire un 3e juste pour revenir vous voir plus souvent!"